Risen 2 : Dark Waters

Les créateurs de la série Gothic sont de retour sur le devant de la scène vidéoludique avec la suite de Risen, excellent jeu de rôle sur PC mais véritable catastrophe sur consoles. Heureusement, aujourd’hui, avec Risen 2, les développeurs corrigent le tir pour proposer un action-RPG ambitieux qui devrait enfin ravir toute la communauté des joueurs…

Tout d’abord, une vraie bonne nouvelle pour les consoleux : à l’inverse du premier volet, adapté à la va-vite en seulement quelques mois sur 360, le développement de Risen 2 a été prévu dès le début à la fois sur PC, 360 et PS3. D’ailleurs, les versions consoles auront droit à une interface pensée pour elles, avec notamment un système de sélection rapide d’objets. Autre raison de se réjouir : à la vue de la démo montrée par les développeurs, nul doute que le jeu risque de marquer les esprits des joueurs grâce à son esthétique particulièrement séduisante. Il faut dire que son univers de pirates et son héros à la Solid Snake, bandeau sur l’œil et barbe de trois jours à l’appui (de retour du premier épisode dix ans plus tard), témoignent d’un certain soin. Vis-à-vis du premier Risen, l’environnement se révèle ainsi non seulement plus vaste, via un nombre supérieur d’îles à visiter, mais surtout nettement plus riche et diversifié. Designés et agencés à la main, les décors sont ainsi photoréalistes, quasi organiques et demeurent tous uniques, les développeurs nous défiant même d’en trouver deux qui se ressemblent un tant soi peu.

D’ailleurs, ils devraient s’avérer nettement plus interactifs qu’auparavant puisqu’on devrait être capable de s’introduire dans n’importe quelle bâtisse alentour. De même, les personnages, qui s’expriment en anglais sous-titré en français, sont beaucoup plus colorés et détaillés que précédemment. Et il y a une vraie diversité parmi les NPC car ceux-ci sont générés aléatoirement en sélectionnant et mélangeant divers éléments corporels (torse, tête…). Quant à l’interactivité, ces derniers ne sont pas en reste car il est possible de communiquer avec chacun d’entre eux, via un système de dialogues à réponses multiples, y compris même de les entendre converser lorsqu’on passe tout près. Enfin, les créatures et monstres fantastiques qui évoluent dans cet univers (comme les créatures de l’eau, coupables de la destruction de dizaines de bateaux et que doit annihiler le héros lors d’une de ses premières missions) devraient faire preuve d’une belle variété (araignées géantes munies d’antennes, trolls des cavernes…). A ce titre, chaque bestiole est en mesure de réagir différemment selon les coups assénés. Par exemple, quand vous donnez un coup de poing à un gros crabe, il va basculer sur le dos et il sera alors plus facile de le tuer…

Du côté des combats justement, ils se déroulent en temps réel et permettent au joueur d’utiliser de nombreuses armes, blanches ou à feu. Ne vous attendez pas néanmoins à trouver des boucliers ou des flèches. Car les développeurs désirent s’écarter des action-RPG trop classiques et veulent que le personnage principal soit capable de faire des choses moins conventionnelles, comme lancer du sable pour se défendre ou tirer au pistolet. Par contre, il y aura bel et bien de la magie, mais sous une forme particulière qui n’a pas encore été dévoilée. Sur ce point, on notera tout de même au passage la présence d’une jeune femme qui pratique le vaudou et qui pourrait bien représenter un des compagnons de route du héros. A noter enfin qu’il est possible de créer ses propres armes et potions, à partir d’objets ou d’éléments collectés dans la nature et sur les corps des ennemis (les items les plus puissants apparaissent plus tard dans l’aventure). Les développeurs précisent d’ailleurs que tout ce qu’on trouve, on peut le porter. Du coup, il est vivement conseillé d’explorer chaque portion des îles pour trouver une pléthore de coffres et tenter de nombreuses quêtes (il est même possible de récupérer un cheval et de l’utiliser presque de la même manière que dans Red Dead Redemption). Ces quêtes s’annoncent longues, complexes et destinées aux vrais amateurs de RPG (dixit les membres du studio Piranha Bytes). Pas question de jouer seulement une heure puis de s’arrêter. Car il est nécessaire de se concentrer un maximum. En effet, après une huitaine d’heures de jeu durant lesquelles le joueur est plus ou moins assisté, il se retrouve livré à lui-même.

Enfin, comme tout bon jeu de rôle qui se respecte, Risen 2 offre un système de compétences que l’on peut développer en fréquentant les NPC. Chaque type de NPC est capable d’enseigner quelque chose au héros (on peut même obtenir des dialogues supplémentaires quand on obtient certaines compétences). Par exemple, il suffit de gagner la confiance d’un voleur pour apprendre à maîtriser des compétences spécifiques comme « voler », « convaincre les gens » ou « ouvrir les serrures ». D’ailleurs, selon celles que vous développez, vous devriez pouvoir accéder à un point de vue différent sur la fin officielle du jeu. Bref, Risen 2 Dark Waters paraît bien parti pour offrir une aventure à la fois exotique et fantastique de premier ordre…

Avec Risen 2, les développeurs de la saga Gothic entendent bien frapper fort dans le domaine de l’action-RPG. Si l’on peut regretter d’ores et déjà l’absence de combats maritimes, en revanche le jeu présente pour l’heure suffisamment d’attraits pour espérer un sacré périple dépaysant. D’autant que, dans son genre et son univers particulier, il y a très peu de concurrents (le prometteur action-RPG adapté de Pirates des Caraïbes ayant été malheureusement abandonné à la moitié de son développement). A surveiller donc de très près…

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